Source: Fondation Sommeil
Qui de mieux que Fondation Sommeil pour nous présenter un résumé des divers types d'insomnie!
Les sources possibles de l'insomnie sont encore plus nombreuses que les types d'insomnie eux-mêmes. Si un médecin souhaite établir un diagnostic officiel d'insomnie, il peut recourir à un examen de polysomnographie.
Il n'est pas nécessaire d'avoir un diagnostic pour entamer un réentraînement au sommeil. Cependant, si on soupçonne une pathologie sous-jacente, il sera proposé d'en discuter avec votre médecin afin d'investiguer davantage en laboratoire.
Insomnie aiguë
L’insomnie aiguë d’ajustement est celle qui est causée par un événement difficile ou un facteur stressant (deuil, perte d’emploi, détresse de tous types). Ce type d’insomnie dure quelques jours et disparaît en moins de trois mois. Généralement, ce problème se résorbe rapidement à la disparition du traumatisme ou des facteurs en cause. Chez les personnes plus vulnérables, il arrive que l’insomnie persiste et devienne chronique.
Insomnie psychophysiologique
On parle aussi d’insomnie chronique. L’idée est que la personne souffre tellement de ne pas dormir qu’elle finit par avoir peur de se coucher et de ne pas réussir à s’endormir : c’est une insomnie qui se nourrit elle-même ! Vient alors un conditionnement négatif qui se crée entre le fait d’aller se coucher et l’angoisse de ne pas y arriver. Des angoisses de performance apparaissent en ce qui a trait au sommeil (peur de ne pas réussir à s’endormir ou à dormir suffisamment), avec une incapacité à s’endormir à une heure planifiée. Paradoxalement, le sommeil est bien plus facile en dehors de la maison. Des traitements cognitifs et comportementaux offrent de bons résultats.
Mauvaise perception du sommeil
Il s’agit ici d’une « vraie-fausse » insomnie. La personne est persuadée qu’elle souffre d’insomnie. Sa sensation, réelle, est qu’elle ne dort que quelques heures durant la nuit ou même pas du tout. Il ne s’agit pas de simulation : simplement ces personnes ont une mauvaise capacité à évaluer la qualité de leur sommeil. Ces personnes ne ressentent pas la sensation de dormir. Des examens polysomnographiques démontrent pourtant que ces personnes dorment de façon tout à fait satisfaisante.
Insomnie idiopathique
Cette affection est rare et se caractérise par une incapacité constante à obtenir une quantité appropriée de sommeil. Contrairement à l’insomnie psychophysiologique, cette insomnie demeure stable et n’est pas influencée par le stress. Elle survient dès l’enfance, et on pense qu’elle est causée par une anomalie du contrôle neurologique du système veille-sommeil.
Insomnie en relation avec un trouble mental
De nombreuses maladies mentales peuvent induire des troubles du sommeil et plus spécifiquement de l'insomnie.
Mauvaise hygiène de sommeil
L’insomnie peut être causée par une mauvaise hygiène du sommeil. Soit la personne va avoir des activités qui vont encourager l’hypervigilance et donc altérer l’architecture du sommeil (exercices physiques extrêmes avant le coucher, prise de stimulants tels que la caféine, la nicotine, regarder la tv, tablette, jeux en ligne etc.); soit la personne ne s’offre pas des comportements et un environnement qui favorisent le sommeil (chambre mal aérée, trop chaude, animaux domestiques qui dérangent; rester trop longtemps au lit, ne pas respecter des horaires de coucher régulier etc…).
Insomnie comportementale de l’enfant
Les enfants peuvent paradoxalement « apprendre » à mal dormir. Les habitudes de sommeil sont inculquées par les parents dans leur façon de proposer à l’enfant quand et comment dormir. Des réponses inadaptées données à leur enfant au moment du coucher ou lorsque celui-ci ne veut pas dormir, peut entraîner une insomnie comportementale.
Insomnie due à une drogue ou à une substance
Même si l’alcool est le « somnifère » le plus utilisé sur la planète (!), il offre malheureusement une piètre qualité de sommeil à celui qui en use et en abuse (sommeil non récupérateur et de mauvaise qualité). D’autre substances peuvent entraîner des insomnies, telles que les médicaments (de par leurs effets secondaires) ou les drogues (souvent des excitants). Les somnifères pris en trop grande quantité ou trop longtemps peuvent entraîner de l’insomnie (on appelle ça un « rebond d’insomnie » : dès que la personne veut cesser de prendre ses somnifères, l’insomnie revient de plus belle, ce qui pousse la personne à les reprendre à nouveau).
Insomnie en relation avec un trouble médical
De nombreuses maladies et troubles médicaux peuvent nuire au sommeil et entraîner des insomnies. L’asthme par exemple, le reflux gastro-œsophagien, l’hyperthyroïdie, etc. C’est en traitant le trouble médical initial que l’on peut soulager la personne des insomnies qui ont sont la conséquence.
Insomnie non spécifiée
Ce terme désigne toutes les insomnies dont on ne connaît pas les causes ou qui ne semblent pas faire partie des insomnies citées plus haut.
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