Vous traversez une période difficile ou de crise (deuil, rupture, perte d'emploi, etc.), les somnifères sont une béquille qui permettra d'anasthésier la douleur et l'anxiété et vous faire dormir...
Que ceux-ci soient naturels ou chimiques, qu'ils appartiennent à la catégorie des hypnotiques ou des anxiolytiques, ils pourront alors être d'un grand secours en vous donnant un répit momentané.
Ceux-ci sont en effet conçus pour atténuer les symptômes de l'insomnie au besoin lors de nuits d'exception ou durant une période de transition, de quelques semaines à trois mois selon la molécule.
Là où l'usage de somnifères devient préoccupant, c'est lorsqu'il devient une habitude qui perdure parfois sur des mois, voire des années. La médecine conventionnelle et le système de santé actuels font que la prescription de ce type de médicament devient souvent la seule voie adoptée, du fait du manque de ressources, de temps et de connaissances pour accompagner les personnes souffrant d'insomnie. Malgré le fait que les médecins les prescrivent régulièrement, les somnifères ne présentent pas moins des risques à considérer, qui s'amplifient sans cesse à mesure que leur utilisation se poursuit. N'oublions pas que les somnifères ne guérissent en rien l'insomnie - ils servent avant tout d'anasthésiant pour atténuer ses symptômes. Ils ne peuvent aucunement enrayer l'insomnie à sa source et ne sont donc aucunement destinés à en être une solution. Au contraire, dès qu'on en cesse l'utilisation, une insomnie de rebond survient, montrant bien que le problème ne peut disparaître par magie.
Or, le sommeil procuré par les somnifères ne pourra jamais rivaliser avec la qualité d'un sommeil naturel. C'est une béquille temporaire de laquelle nous devrions être capable de nous séparer en réapprenant tranquillement à marcher... donc à dormir... c'est-à-dire, en se réentraînant pour reprendre graduellement le contrôle de nos nuits.
Non seulement une utilisation prolongée ne réglera pas notre problème, mais elle engendrera éventuellement toutes sortes d'effets secondaires, de plus bénins à plus graves, et de plus temporaires à plus durables.
En plus d'un sommeil moins profond et déstructuré, d'une somnolence ressentie durant la journée, des effets de l'accoutumance faisant qu'ils seront de moins en moins efficaces et du développement possible d'une dépendance psychologique, ceux-ci pourraient engendrer des problèmes de concentration et de mémoire, parfois de la dysphasie, une augmentation de la dépression et des idées suicidaires, une baisse de productivité au travail, un plus grand risque d'accident, etc. Une étude publiée dans le journal médical BMJ mentionne même le lien entre la consommation de somnifères et les risques accrus de mortalité et de développer un cancer. Une autre étude, cette fois de l'INSERM, relève que les benzodiazépines pris plus de trois mois pourraient accroître le risque de développer la maladie d'Alzheimer, ou, lorsqu'elle est déjà confirmée, en accentuer les symptômes et accélérer son évolution. Plus la consommation de somnifères se prolonge, plus ces risques augmentent.
La consommation de somnifères devrait donc se limiter aux périodes de crises et être la plus brève possible, tout en étant accompagnée d'une démarche de réentraînement au sommeil dès que possible. Vous souhaitez prévenir la prise de somnifères ou entamer une transition vers un retour à un sommeil récupérateur et 100% naturel? Nous sommes là pour vous accompagner.
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